Les meilleures heures de cours sont avec le meilleures des professeurs ♥

[Kagemi Run]

Je n'ai pas vu mon agresseur. Il était trop loin. Mais soudainement j'ai senti une lame transpercer mon estomac. Je suis tombée au sol. Un pied s'est posé sur mon dos et une voix rageuse a hurlé :

- Alors comme ça, tu es une Bloody Neko ? J'ai toujours détesté cette race de monstre !

Un coup de feu vient de retentir. Je reste allongée sur le sol, le sang rouge peignant peu à peu les pavés froids et gris. Je me surprend à rire alors qu'une voix étrange, dans ma tête, me dit : Tu ne peux pas mourir ! Tu le sais, ton inconscient le sait...Alors admire le rouge !

Mes mains se trempent dans le sang encore brûlant et tracent un mot au sol sans que je ne puisse les arrêter : Cage.

Quelqu'un me soulève de terre, je sombre alors que mes lèvres murmurent une suite sans fin :

- CagecagecagecageellerevientluiaussiArôarôarôarôarôilsvontserencontreretrevenir..

Cagecagecagecagecage..

[Kagemi Run]

J'ai froid..Comme si j'étais morte..Tu ne l'es pas. Tu ne devrais pas l'être. Je cherche quelle est la personne qui a prononcé cela...Ne t'inquiète pas..Tant que nous nous tromperons, tu ne pourras pas mourir..Ton sang est une métaphore..Je ne vois que de grandes ombres..Il y a une lumière aveuglante..Tout autour..Une forme humaine s'approche de moi..Tout va bien aller..Je suis toujours avec toi..Même si je ne suis plus là..J'ai l'impression d'être chez moi..Où est ce rêve que j'ai toujours cherché sans le savoir ?..



[Lukka Sond]

Sa main est glacée. Je m'en veux tellement, je n'aurais pas dû, c'est à cause de moi, si je l'avais suivie..

- Je connais quelqu'un qui pourra la guérir.

Je me tourne vers Aurd, tenant toujours la main de Kagemi dans la mienne.

- Tu n'as qu'à me l'ordonner..Je l'appelle et dans moins d'une seconde il sera là..

- Appelle-le ! m'exclamai-je.

- Nigel, murmure Aurd. N'oublie pas de reconsidérer notre proposition..

Un groupe surgit par la fenêtre.

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi, Aurd ? demande un garçon aux cheveux violets.

- La jeune fille ici a été poignardée de manière assez brutale au ventre.

- Très bien, dit Nigel en entourant le lit d'un rideau. Cela ne va pas être difficile mais je conseillerais à ceux qui n'ont pas le coeur bien accroché de sortir le temps que je m'en occupe.

Il disparaît derrière le grand morceau de tissu blanc.

- Alors c'est lui ? demande un géant aux cheveux violets.

- C'est exact, répond Aurd. La fille, d'après ce que j'ai cru comprendre, serait sa protégée.

- Vous vous rendez compte que vous parlez de lui comme s'il n'était pas là ? s'indigne la tête d'un petit aux cheveux bleus porté par un garçon à la peau café-au-lait.

- Enfin réveillé, Kôga ? interroge celui qui le porte.

Il se tourne vers moi et me tend une main franche :

- Rane Machiar, se présente-t-il. J'imagine que tu es Lukka Wayzner ?

- Mon nom est Sond, rectifiai-je en lui serrant la main.

- Je te comprends, ça ne doit pas être évident de changer d'habitude et d'abandonner le nom que l'on avait jusque là seulement parce qu'une bande de tarés comme nous se pointe, sourit-il.

- Hé ! s'exclame Aurd. Je te rappelle que tous les regroupements ensemble, on est plus de treize-milles !

- C'est ça, oui..Enfin, ne t'inquiète pas pour elle. Je ne connais encore aucun mal que Nigel n'aurait pu soigner, dit-il en désignant le lit caché.

Je me retourne avec horreur et découvre le sol et les rideaux maculés d'un rouge brillant. Je m'y engouffre et découvre Nigel en train de faire couler un fil de sang rouge de sa main vers la plaie, mais le sang est rejeté systématiquement, et de manière brutale.

- Dis-moi un peu pourquoi son corps se regénère de lui-même ? J'ai beau tenté de lui administrer du sang, elle le rejette directement et les organes ont l'air de se refaire d'eux-même..C'est étrange..dit-il, songeur.

Je remarque qu'il est couvert du sang que Kagemi n'a pas accepté, mais ses vêtements se nettoient personnellement.

- Nigel Rek, se présente-t-il. Tu es l'Héritier, je me trompe ?

- Il paraît.

- Je serai à ton service dès que tu en auras besoin. J'espère que tu accepteras notre proposition, mais après tout on ne peut obliger quelqu'un, n'est-ce pas ? sourit-il.

Il disparait d'entre les rideaux puis repasse aussi vite sa tête :

- Je te conseillerais de la laisser un peu. Après tout, se remettre d'une attaque aussi violente, même si l'on a un corps auto-regénérant, n'est pas facile.

À contre coeur, je sors et me retrouve devant le groupe.

- Kôga Sengu, se présente le petit aux cheveux bleu clair.

- Je suis Alvar Leger, dit un type aux cheveux verts portant des lunettes, après avoir levé la tête de son bouquin.

- Nous sommes ton escorte, Héritier, termine Aurd.

[Homme de Fer]

~ 5h47 ~

"Derp Derp Derp Derpidy Derp Derp !"

Il va falloir que je demande à ce clown de Grailly de changer ma sonnerie, non mais franchement, sa blague est plus que gênante..Ah benh tiens, c'est lui justement !

- Al..

- Hey… Tu veux voir un film avec moi, ou faire un truc, n’importe quoi, ce que tu voudras je m’en fous.
Visiblement il s'est rendu compte que pour cette génération on était dans la merde, que des attaques sont de plus en plus fréquente et en plus de ça il a dû penser à elle..En gros, le coq chanteur de ses jeunes années a décidé de passer en mode déprime.

- J'ai vu qu'ils ont sorti Madagascar 3 ! m'exclamai-je dans le combiné.



[Lukka Sond]

~ 6h33 ~

Je dois lui permettre de s'en remettre maintenant..Je n'ai pas d'autre choix.

Nous marchons dans les couloirs du collège, sans réel but. Enfin, c'est moi qui n'ai pas de but, et eux qui suivent.

- Vous savez, dis-je en me retournant pour leur faire face, vous n'avez pas besoin de me suivre comme ça. Je ne risque pas d'accepter avant un très long moment.

- Personnellement, ce n'est pas parce que tu es l'Héritier que je te suis.

- En fait, c'est parce qu'il est complètement perdu et puis nous deux, on aimerait devenir ami avec toi, déclare calmement la tête bleue de Kôga dans le dos de Rane.

- Kôga ! s'exclame Machiar.

- Bah quoi ? C'est vrai, non ? Helgen, lui il adore nettoyer le plafond avec sa tête tellement il est grand, Alvar, qui reste plongé dans son bouquin comme si sa vie en dépendait, préfère nous suivre pour ne pas se prendre un mur dans la figure en marchant tout seul ainsi, Nigel est au service de Lukka et Aurd est pote avec lui ! On a beau être l' "escorte" comme racontent les autres, on reste quand même des ados alors on a le droit de devenir ami malgré ça, non ?

- Sengu, t'as beau être petit, jeune, mignon et tout ce que tu veux, si tu continues, Helgen va t'exploser la tronche et Alvar va t'envoyer "Comment grandir pour les nuls" à la tête ! réplique Aurd d'un air joyeux. RAKO !

Hein ?

- Mon bon vieux Rako ! hurle-t-il à nouveau avec un grand sourire, en caressant un énorme chien brun/doré qui agite la queue tout content.

- Rako !!

- Rako !

- Rako..

- Rako !

- Rako.

Je viens d'avoir droit à la gamme du nom du chien en différentes notes.

- Cet andouille de Paren doit être arrivé si tu as eu le droit de venir ici, dis-moi..

D'accord. Aurd parle à un chien. Soit. Après tout ils sont proches de nous, non...

- Oui, d'ailleurs il s'est amusé à se vanter le lendemain de la pleine lune, c'était insupportable, on aurait dit un lutin qui avait mangé un pot complet de chocolat !

- CE CHIEN A PARLÉ ! m'écriai-je.

- Pourquoi, les chiens ne parlent jamais, ici ? demande l'animal, tout étonné.

- Euh..pas à..ma connaissance, répondis-je, abasourdi.

- Eh bien au moins tu pourras dire que tu connais un chien qui parle ! s'exclame Rako. Wouf !

Je suis censé répondre "waf", "wouaf", "waouf" ou "wif" ?..

- Soit, commence Rane, si Paren Wacked est ici, c'est que la Salutation de la Horde attend..

- La quoi ? fais-je.

- La Salutation de la Horde. Regarde par la fenêtre.

Je m'approche de l'ouverture avec une certaine peur de ce que je vais voir..qui est confirmée.

Plusieurs centaines de gens, hommes, femmes, enfants, jeunes, âgés, de n'importe quel âge et nationalité se trouvent en foule dans la cour.

J'entends derrière moi quatre voix :

- À la une, à la deux, à la troiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis...ALLEZ !

Je tombe vers le vide, les crétins, ils m'ont poussé ! Heureusement que j'atterris sans encombre sur le sol dégagé, devant la foule. Les six autres se trouvent à mes côtés en moins d'une seconde, et c'est alors que d'une voix, la foule dit en s'inclinant :

- Nous vous saluons, Héritier de la Lune, Lukka Wayzner.

Mais..héhéhé..DANS QUELLE MERDE ME SUIS ENCORE FOURRÉ ??!

Jeudi 19 septembre.7h32
[Iliu Miskri]
Jour de congé!! Je passe voir Julia à l'infirmerie et je remarque qu'il y a du sandg sur des rideaux, bizarre.
-Salut, dit julia
-Salut, c'était un beau combat
Plus beau que le notre en tout cas
-Tu t'es bien battue
-Ouais, ouais c'est ça et nous alors, on nous oublie toujours, dit Sverd
-Mais non, mais non, dit Xila qui venait d'arriver. Iliu, viens.
Où ça? Je le suis par pur confiance même si je le sens mal
[ Xila]
Iliu me suit, je l'emmène dans le parc et lui dit:
- Il faut que tu t'entraine
- Pourquoi?? me dit-il.
-Pourquoi?? Parceque pour le moment, ton combat était le plus pittoyable
-Oui c'est vrai
-Bon on va commencer par le corp à corp.
Je pris des barres de fers pour en faire un mannequin.
-Tu vas le frapper jusqu'au moment où il se détruira
......................................................................................................................................................................
-Voilà, maintenant fais leviter cette branche
-Ok, et maintenant?
-Essaye de faire leviter cette autre branche tout en faisant léviter l'autre.
[ Iliu Miskri]
Je le savais, il vas gacher mon jour de conger, il veut que je m'entraine.
-Bon on va commencer par le corp à corp.
Il pris des barres de fers pour en faire un mannequin.
-Tu vas le frapper jusqu'au moment où il se détruira, me dit-il
Le detruire? Mais c'est du fer, il fou! Je donne un coup dans le mannequin qui ne se détruit pas. Il est encore plus solide que je ne le pensais. ...........Une fois le mannequin détruit, il me demande de faire léviter une branche, puis une autre mais en même temps que la première. Pas si simple. Vers 18h, je reussis.
-Bravo! Maintenant, avant que la nuit ne tombe , mets en pratique ce que tu as appris, me dit Xila.
-Hein??
-Bats toi contre moi.
Alors là il exagère un peu, on se croirait en plein film de combat. Mais bon je vais quand même le faire.
[ Xila]
Voilà il a réussit à faire léviter deux chose en même temps
-Bravo! Maintenant, avant que la nuit ne tombe , mets en pratique ce que tu as appris, lui dis-je.
-Hein??
-Bats toi contre moi.
Bien sur il ne gagna pas.
- La nuit tombe, il vaudrait mieux rentrer
-Ok

[Kagemi Run]


~ 15h23 ~


Mes yeux s'ouvrent péniblement à la lumière aveuglante perçant facilement les rideaux qui m'entourent. Tout est flou et prend du temps à se préciser autour de moi, alors que dans ma tête l'idée s'est présentée, claire, aux traits nets et durs de la réalité.

Pourquoi étais-je venue ici ? Certainement pas pour devenir représentante de quoi que ce soit ou pour me faire des amis. À quoi peuvent servir des amis quand on a déjà la personne unique, mais qu'on l'a perdue ? À quoi me sert-il de vivre si je ne peux plus jamais le revoir ? L'unique raison qui m'a faite arriver ici, c'est lui. C'est pour lui que je vis, pour lui que je cherche depuis si longtemps la résolution à notre problème. Mais ce problème, cet amas de nœuds qui nous emprisonne, et si j'en étais la seule proie ? Et si notre problème était en réalité mon problème, à moi seule ?

Je ne veux plus me débattre. J'en ai marre. Je suis si seule. Le temps passe et semble me narguer plus je tente d'avancer. Où dois-je finir pour être heureuse ? Qui doit m'accompagner ? Quand ce rêve se présentera-t-il à moi ? J'ai mal, tellement mal depuis que je suis arrivée ici. Mais ici, où est-ce ? C'est cet endroit, ce monde ou cette vie ?

Mon cœur semble avoir envie d'exploser, ou d'en finir. Je n'ai plus rien à perdre dans cet endroit, dans ce monde, dans cette vie. Peu importe ce qu'il pourrait m'arriver, il faut que je le retrouve, que je nous retrouve. Le prix n'a pas d'importance tant que nous pouvons continuer ensuite..

Je me lève et traverse les rideaux, me tachant d'un sang noirci, à peine tiède. Je ne sens pas le sol glacé sous mes pieds nus, tout ce qui occupe mon esprit et mes sens est de retrouver celui dont on m'avait parlé, après de nombreuses ruses et secrets.

Je n fais pas attention au fait que je traverse les murs sans même les ressentir, ou que je vole à travers les étages, la seule chose qui me paraît d'intérêt est de retrouver l'homme qui saura me dire où le trouver.

~ 15h26 ~

Il est là. Sans même le prévenir, je m'approche de lui, le prend par le col et le soulève à plusieurs mètres du sol pour lui demander, d'une voix gutturale et effrayante que personne, même moi, ne me connaît :

- Où le trouve-t-on ? Celui que l'on nomme Fallen ?

- Je ne réponds jamais à une menace.

Une force se répand de moi à son corps en train de se tordre de douleur. Je vois dans son esprit défiler des événements horriblement durs. Faire mal pour se faire obéir est si étrange..

- Où le trouve-t-on ?

- Pose-moi au sol, dit-il avec difficultés, dis-moi pourquoi tu veux savoir et je te répondrai, la chiante !

Avec regrets, je le jette au sol comme un chiffon ou un jouet avec lequel on n'a plus le droit de s'amuser. Faire mal est tellement enivrant, n'est-ce pas ? dit la voix si douce dans ma tête.

- Où est Fallen ?

Grailly se relève, et ôte quelques poussières de son vêtement. Il ouvre une bouteille de saké, en prend quelques gorgées puis me la tend. Les hommes sont si faibles de se prendre à cette chose. Si pitoyables..Si inférieurs..murmure la voix. D'une impulsion dans ma tête, je fais exploser la bouteille entre ses mains, l'alcool ruisselant sur ses doigts enssanglantés par le verre.

- Beh c'était pas si dur, non ? Personne ne t'a appris la politesse ? Il se trouve dans la tour au nord du collège, celle qui est abandonnée. Et la prochaine fois on dit "s'il-te-plait" et "merci", c'est pas parce que Madame est possédée ou je sais pas quoi, qu'elle peut tout se permettre !

Il disparait, téléporté. Ils n'ont donc aucun respect pour celle que tu es.. Qui suis-je ?.. Ils ont décidé que tu n'avais plus le droit de le savoir..Et lui non plus..

Quelque chose de sauvage me traverse. Je hurle de rage alors que mon corps explose en répandant son sang sur les murs, le sol, les fenêtres et chaque recoin de cette pièce..Pourquoi ?..

Mes membres se regroupent peu à peu, laissant le sang dégouliner sur chaque mètre carré de la salle de classe alors que je m'efface vers mon but..

~ 15h31 ~

Je passe à travers les murs démolis de la tour, évitant sans contrainte les escaliers brisés. Quelques marches avant le sommet, j'aperçois une cape voleter dans le tournant.

- Que puis-je pour toi ? demande une voix sucrée et masculine tandis que le haut de la cape dépasse du tournant, et que là où devrait se trouver un visage, ne peuvent être vues que deux pupilles brillantes. Me tromperais-je ou..serais-tu l'enfant ? sourit Fallen.

- Vous êtes celui qui peut tout faire, n'est-ce pas ? dis-je en ignorant sa deuxième question. Alors vous devez savoir comment on peut faire passer un vampire autrefois humain à sa forme..d'origine.

- Mais bien sûr..répond-t-il.

Il fait apparaître une poupée vaudou qui ressemble en tout point à un vampire, et, flottant dans les airs, elle est retransformée en une poupée à visage humain.

- Pour cela, il me faudra juste..Une mèche de tes cheveux, Kagemi.

C'est étrange..Mais je le laisse couper quelques cheveux qui repoussent à peine une poignée de secondes plus tard.

- Très bien, jeune fille. Revenez demain. Je vais préparer tout ce qui nous sera nécessaire.

[Amazakyo Korenome]


~ 15h32 ~


Alors que je passe devant une porte ouverte, je distingue un rouge fervent sur l'ensemble de la pièce. Le sang, dans la salle de classe, peu à peu, s'estompe en particules dorées, emplissant la pièce d'une lumière d'or. À qui pouvait-il bien appartenir ? J'essaie d'attrapper une poignée de cette lumière matérielle, mais elle me glisse entre les doigts, comme voulant s'échapper. J'observe la poussière étincelante et découvre sa vaine trajectoire : elle veut sortir de cet endroit, pour aller vers le ciel, peut-être ?

Je suis sans doute trop poétique, mais j'ouvre quand même toutes les fenêtres. J'avais raison : les particules dorées s'envolent et colorent les nuages de reflets d'or scintillant et doux. C'est un spectacle magnifique ; je me demande tellement à qui il appartient, ce tableau céleste..

Penché à la fenêtre, la tête posée entre les mains et l'air rêveur, j'apprécie ce dessin des cieux tandis que le silence règne. Je la peindrai plus tard, cette douce poésie inconnue..

Alors qu'en un instant, la beauté de ce paysage s'évapore et laisse place à des nuages noirs d'ébène, grondant et pris d'un vent violent. Une deuxième vague d'inspiration me vient tandis que la pluie caresse doucement mon visage, glacée.

Je suis heureux que l'on m'ait permis de descendre un peu ici, le temps de revoir ce monde.

Après tout, je suis juste..un voyageur.



[Fallen]

~ 15h51 ~

Elle reste tout de même. Nous sommes montés au sommet de la tour, là où se trouve toutes ces choses que j'utilise. L'enfant s'est allongée en plein milieu du sol, ses longs cheveux corbeau étalés autour d'elle, tandis que je prépare ce qui nous sera nécessaire. Elle a hérité de tous, c'est évident. Inconsciemment, je passe ma main dans ses cheveux, alors que de l'autre je prépare les sorts sur la poupée vampire.

- Vous semblez si triste, Fallen.

Je souris, peiné.

- Pourquoi devrais-je être heureux ? Plus le temps passe, plus j'ammène les gens à leur perte en les aidant.

- Peut-être est-ce parce que vous ne choisissez pas la nature de vos actions. Avez-vous choisi que ma demande serait une peine de plus, un malheur prochain, lorsque vous avez accepté sans plus en savoir ?

- Il est vrai que je n'ai jamais imposé de choix personnel ou eu besoin d'une quelconque explication quand quelqu'un me demandait une aide. Mais après tout, c'est mon travail. Celui que je me suis donné, sans prévoir ce que je pourrais ressentir.

- Alors peut-être que les gens sont faits ainsi. Ne pas réfléchir quant aux conséquences, travailler sans se poser de question. N'est-ce pas là le comportement d'une machine ? Je croyais pourtant qu'il y avait une différence entre vous et ces inventions..

- Peut-être l'avons-nous oublié, murmurai-je en souriant légèrement.

22h03
[Iliu Miskri]
Comment ça, Gero est mort??!
- Dit, Xila, comment est-il mort à ton avis?
-
-Xila!
-
-Xila?
Je me retourne et vois qu'il n'est plus là, où peut-il être?
[Xila]
Comme ça, un élève est mort. Je sort faire un tour tout en réfléchissant à ces dernières nouvelles. Arrivé, près d'un muret, je m'y adosse et m'allume une cigarette.
-C'est bien toi?
Je regarde autour de moi et vois un visage qui me dit vaguemment quelque chose.
-Mais oui c'est bien toi!! Tu es l'alien , dit l'iconnu.
L'alien, mais c'est le surnom que l'on medonnait au collège.
-Qui es-tu?
-Tu me reconnais pas , l'alien?? Tant mieux, je vais pouvoir m'amuser de nouveau!!
Il sort un couteau et le pointe vers moi. Heureusement que moi aussi j'ai un couteau sur moi, il essaye de me poignarder à l'épaule mais je le bloque et lui griffe le bras. Il recule un peu mais riposte de suite en me griffant la jambe. Mais moi, je lui donne un coup dans le bras en retour.
-Pff, pff , tu te défand mieux mais pas assez!!! me dit-il en sortant un deuxième couteaux et enssayant de me poignarder. Je saute sur le muret derrière moi
-Jadis, tu m'as fait vivre un cuchemar, aujourd'hui c'est un mon tour, lui dis-je en fermant mes yeux et en les rouvrant.
- Haaaaaaaaaaaaaaaaah!!!crit-il en tombant pas terre.
Il est temps de rentrer.
[Iliu Miskri]
-Haaaaaaaaaaaaaaaaah!!!
Ce cri vient de l'éxtérieur. Puis quelque minute plus tard, Xila était de retour
- T'as entendu ce cri?
-Oui, Iliu, ça doit être quelqu'un qui a marcher sur la queue d'un chien et qui le regrette, me répondit-il.

[Fallen]

~ Jeudi 19 septembre 2012 ~ 21h47 ~


Elle s'est endormie. J'aurai bientôt fini de préparer le tout, à minuit moins cinq je la réveillerai. J'ôte ma cape, ce vêtement qui me cache de tous ; cette enfant a le droit de me voir, plus que quiconque.

Me levant, je m'approche du miroir taché, aux contours rouillés par les années impassibles. Combien de fois n'ai-je pas redouté de rouvrir mes yeux sur celui que je suis maintenant ? Ils ne m'ont pas permis d'avoir droit à l'héritage de l'âge, je suis toujours le même, jeune, l'air d'un ange, comme elle le disait. Pourtant, je n'en ai aucune caractéristique. Tout en moi pourrait pousser à fuir : ma vanité, ma perfidie, mon ambition, toutes ces choses qui m'ont perdu. Je ne veux plus être celui que j'étais. Elle m'aidera. Après tout, n'est-elle pas celle qui doit tout changer ? C'est elle que j'attendais...

Je sais que ses yeux ont la couleur du ciel. Ses cheveux ont pris l'origine et la fin du monde. Ne représente-t-elle pas exactement l'espoir que le temps passé me demandait de trouver ?

Approchant de la fenêtre bancale, le ciel me parait bien soucieux. Il n'a pas le bleu foncé et étoilé que je lui connais. Que se prépare-t-il ? Que va-t-il se passer dans les jours à venir pour qu'ils soient aussi agités ?

De toute façon, je ne peux - ne dois - m'en occuper. La seule chose que je fasse ici est de purger ma peine éternelle. À quoi bon se soucier des mortels et des gens qui passent sans nous voir ?.. J'espère juste qu'elle m'aidera.

Je la sors de ses songes ; il est l'heure de commencer.

- Vous avez décidé de montrer votre véritable visage, Fallen ?

- Moi seul dois vous vouvoyer, Kagemi. Vous êtes l'enfant, je vous suis inférieur.

- Très bien, si "tu" le souhaites - cela dit je ne vois pas en quoi tu l'es. Tu n'as pas répondu à ma question.

- Je me disais que vous aviez le droit.

- J'avoue ne pas clairement comprendre..

- D'ici peu vous vous souviendrez de tout. Ne vous inquiétez pas..Commençons.

Et c'est alors que pour la première fois, dans toute ma peine purgée, que je doutais de la nature de mes actes..



[Amazakyo Korenome]

~ Vendredi 20 septembre 2012 ~ 00h01 ~

De l'ocre..Du bleu foncé..Du bordeaux..Les ombres sont faites. J'ouvre le pot de vernis pour sceller mon oeuvre. Un bruit de verre cassé. De plusieurs centaines de pots en verre brisé et éparpillé sur le sol. Je me retourne et découvre toutes mes couleurs à l'huile étalées, à terre. Étrange.

Alors que je tente de les remettre dans des bocaux neufs, la peinture glisse sur le carrelage. Je m'arrête en comprenant qu'elle se meut d'une vie propre.

Kyo..Je ne sais pas si c'est un retour ou un adieu..

La voix..Sa voix a retenti dans ma tête, telle un murmure. Je lève les yeux vers les couleurs entremêlées au sol et le mot qu'elles terminent de former : Cage.

- Naru, ordonnai-je au chat à mes côtés. Va les prévenir qu'ils reviennent.

Le félin orange hoche la tête puis saute par la fenêtre ouverte et s'empresse de faire apparaître les étoiles qui le conduiront vers sa destination.

Je le regarde quelques secondes, lui, marchant d'un pas pressé sur les astres matériels qu'il a créé, avant de retourner vers le mot et de répondre, d'une main à la fois assurée mais inquiète : Tout ira bien.



[...???...]

~ Vendredi 20 septembre 2012 ~ 00h12 ~

- ..Allô ?

- Demain soir !

- Tu veux dire ce soir, vu qu'il est minuit douze ?

- Oui !

- Ce que tu peux être abstraite.. Très bien.

Les tonalités terminent sa réponse. Bah, il devait être en train de chasser ou mangeait déjà, sans doute ! Je retourne là où l'on me croit être et attend sagement sa défaite prochaine..



[L'Homme de Fer]

~ Vendredi 20 septembre 2012 ~ 03h32 ~

"Je sais qu'on s'est quittés 'y a pas plus d'une heure mais ta protégée fait encore des trucs bizarres, elle n'a pas explosé le bâtiment mais s'est explosé la gueule puis est partie voir Fallen. D'ailleurs elle va devoir nettoyer ! Bye !"

J'espère que Grailly n'est pas encore en train de me faire une de ces farces dont il a le don de donner un air faussement dramatique, sinon je lui ferai payer tous les frais des moyens de transport que j'ai dû emprunter pour arriver à Higurashi !

- Nous ne sommes plus trop loin ? demandai-je.

- Il reste encore plusieurs heures de voyage, Tetsujin, après tout votre forge est très loin de toute ville, n'est-ce pas ? répond le capitaine du navire des airs. Alors pour aller jusqu'à cette ville d'Abunai.. Sinon, vous avez vu ? La couleur du ciel est très étrange, c'est de mauvaise augure..

- On pourrait croire qu'une guerre se prépare, s'exclame un homme du navire.

- Vous ne croyez pas si bien dire.. répondis-je d'un ton sinistre.

Je reste penché à la balustrade du bateau, regardant le ciel sous moi, qui gronde et semble nerveux. Quelqu'un me donne une tape dans le dos de mon armure et un matelot à moitié soûl, la chope de bière à moitié renversée à la main et les joues rouges, se pose à côté de moi. Je le fixe du regard, attendant une quelconque réponse à ce geste.

- Vous avez l'air d'un père qui s'inquiète pour sa fille !

Mon agitation est-elle aussi palpable et visible ? L'homme, d'un coup, semble reprendre son sérieux, et avoue, le regard vague, vers les nuages tumultueux :

- Ne vous en faites pas, Forgeron. Moi aussi j'ai une gamine qui attend avec sa mère et son grand frère. Airi, c'est son nom. Enfin, maintenant ça doit plus être une gosse, ça fait cinq ans que je l'ai pas vue. Elle doit même pas se souvenir de son père, c'est dire !..Enfin. Je n'arrête pas de penser à eux, en me demandant s'il ne leur arrive rien. Et puis je regarde toutes ces étoiles dans le ciel, et je finis par me dire que, entre toutes ces lumières, il en brille une pour chacune des personnes que j'aime. Et c'est ça qui fait que je ne me soucie plus chaque jour, nerveux et affaibli par l'inquiétude. Je sais qu'un jour je reviendrai là-bas.

Le marin des airs s'endort, alors que je vois une petite étoile, accompagnée de deux autres. Elle semble sourire à l'homme endormi à côté de moi.



[Paren Wacked]

~ Vendredi 20 septembre 2012 ~ 03h58 ~



Cette bande de crétins de l'escorte ! Je n'ai aucune idée d'où ils ont emmenés l'Héritier, maintenant !

- Paren ! Arrête de tourner en rond ainsi, tu me donnes le tournis !

- Très bien, commandant Hanson. Mais nous n'avons toujours pas de signe de la part de..

- Yangen !

- Aurd, comment ça va ? s'exclame le commandant Hanson en sautant quasiment de sa chaise.

Tellement d'irrespect pour les rangs, ça m'exaspère ! De plus, maintenant qu'il fait partie de l'escorte personnelle de l'Héritier, il ne va pas manquer de familiarité avec tout le monde ! Cet Aurd et sa bande font plus que me répugner..

- Très bien, Yanyan ! Mais c'est Wickiwickiwick !

Ne me demandez pas où cet idiot est allé me trouver ce surnom ridicule qu'il me traîne depuis qu'on est gosse..

- C'est l'Héritier ? demande Yangen Hanson, un sourire paternel aux lèvres.

- Oui, Yanyan ! dit le grand type avec un enfant dans le dos - il me semble qu'il s'appelle Rane Machiar.

- Il s'appelle Lukka Sond, renchérit le gamin aux cheveux bleus derrière lui.

- Kôga ! Réveillé ? s'exclament en choeur Hanson et Machiar.

- Mais qui vous a dit que je dormais, enfin ?

- Tes ronflements, réplique Nigel.

- Et puis aussi le fait que tu ne dises plus rien, d'habitude on ne peut pas t'arrêter, une fois que tu es réveillé, ajoute le géant - Helgen, je crois.



[Lukka Sond]

~ Vendredi 20 septembre 2012 ~ 04h02 ~



Nous entrons dans une grande tente rouge, plantée en plein milieu de la forêt du collège. S'y trouvent un garçon de notre âge, moyen, habillé sobrement et très formel - en même temps, assez énervé que pour taper du pied comme un aërico en rogne.

- Enchanté, je suis le commandant Yangen Hanson, mais tu peux m'appeler Yanyan.

Le commandant Hanson est une grand homme à la barbe mi-longue et grisonnante. Ses petites lunettes et son air paternel inspirent la confiance et la jovialité.

Je serre la main qu'il me tend, tout en me présentant également :

- Je suis Lukka Sond.

- Bien, bien, je suis très heureux d'avoir fait ta connaissance. Si tu savais comme nous t'avons cherché ! Après tout, cela faisait seize ans que tu avais disparu..

Je n'ai jamais su mon histoire, ni d'où je venais.

- Racontez-moi cette histoire, demandai-je.

Ils sourient tous ; excepté l'haricot sauteur qui devait être ce fameux Paren Wacked que détestent Aurd, son chien Rako et..sans doute tous les autres.

- C'était en mi-octobre 1995. Amera Wayzner, l'épouse du chef de horde, allait accoucher dans une quinzaine de jours. Mais des mercenaires engagés par la horde ennemie, les Sanzer, l'ont kidnappée. D'après nos espions internes, ils souhaitaient tuer la femme de notre chef et l'enfant qu'elle portait pour que notre clan soit dissous, faute de successeur - parce que les Wayzner excédaient dans tout et donc, ne pouvaient être remplacés par un autre loup. Nous avions cherché Amera dans tous le pays, mais il semblait qu'elle avait été rappatriée dans un autre pays - et nous avons directement pensé à la Corée, là où se trouvait le repaire principal des Sanzer. C'est ainsi que nous avons amené plusieurs équipes d'élite et les avons postées dans les alentours des endroits que l'on suspectait le plus d'être celui de leur quartier général. Nous avions trois endroits probables, et nous nous doutions que les mercenaires n'étaient pas encore arrivés au lieu que leur employeur leur avait ordonné. Pendant plusieurs jours, nous avons attendu, cachés. Puis - c'était le 29 octobre, je m'en souviens -, ils sont apparus. Ils étaient plusieurs - une dizaine, il me semble. Des coréens bien bâtis, ils avaient l'air invincible - mais pas pour autant imbattables. Nous sommes sortis de notre cachette et les avons surpris alors qu'ils avaient planté leur camp. S'en était suivi un combat acharné, durant lequel aucun de nous n'aperçut la femme-loup s'enfuir, Amera sur le dos. Après avoir combattu le dernier homme, nous nous sommes rendus compte de notre erreur et je me suis souvenu que ç'allait bientôt être le jour de la naissance. Si nous arrivions après la naissance, la louve aurait tout le temps d'assassiner l'épouse de notre chef et l'héritier de la horde. Du fait qu'un loup-garou encore dans le ventre de sa mère peut survivre et est très rapide, donc très difficile à tuer, elle ne pouvait pas le faire avant la naissance. Nous nous sommes alors activement mis à la recherche mais elle avait fait disparaître ses traces après plusieurs kilomètres. Le jour où l'enfant allait naître était de plus en plus proche, alors nous avons décidé de séparer les trois équipes pour agrandir le diamètre de recherche. Puis, quelques heures avant la naissance prédite par l'étude des astres qui avaient été menée en l'honneur de la naissance de l'héritier, nous les avons retrouvées. Seulement, Amera venait d'accoucher et la louve tenait entre ses mains l'enfant, prête à le tuer devant sa propre mère. Nous l'avons tuée d'une même force en même temps. Il ne restait presque rien d'elle et...L'enfant avait disparu. Il avait pris la fuite dans la forêt, trop rapide pour nous. La horde a dû agrandir le périmètre mais nous n'avons jamais retrouvé l'héritier. L'entièreté de la Horde de la Lune s'est séparée pour continuer la recherche, ce qui créa les Regroupements de la Renaissance de la Horde de la Lune. Peu à peu, alors que les années passaient et que les recherches restaient vaines, les Regroupements devinrent des groupes de loups sans véritable horde.

- Et c'est aujourd'hui que nous t'avons retrouvé, termine Paren Wacked, qui semble soudainement passionné par ce que Yangen vient de raconter. En espérant que tu dirigeras bientôt notre horde, incline-t-il la tête devant moi.

- Mes parents sont-ils encore en vie ? demandai-je, en m'enfoncant dans le divan gigantesque et moelleux où sont Helgen, Nigel, Rane, Alvar, Kôga et Aurd.

- Bien sûr, me répond Yanyan. Ils sont en route et arriveront d'ici peu de temps, sourit-il. J'ai l'impression que savoir qui tu es désormais te rend beaucoup plus serein, héritier.



[@ Usa : battue, 2112 mots !]